Ulrich, mon cheval de balades...

En arrivant au Cercle Hippique Saint Georges en 2005 j'ai découvert une discipline à laquelle j'ai réellement pris goût : la balade "sportive".

Je précise "sportive" car ceux qui y ont participé savent tous que rares sont les sorties qui se passent sans évènement perturbateur.

Avec Ulrich, le premier élément c'était lui : petit mais costaud le camargue, et pourtant quand je l'ai connu il avait déjà 19 ans. J'ai donc vécu des balades mémorables sur son dos.

Il y a eu la période dernier ou avant dernier du groupe, avec Courage ou Delphi derrière... On a fait les 400 coups à cette époque là : je ne faisais pas encore le pont avec mes rênes et je me faisais tracter en bonne et du forme (1 tonne par bras et une direction approximative). C'est dans ces temps là que nous avons vécus la balade nocturne lors de laquelle Ulrich a vraiment eu peur : passer sous un arbre remplis de corbeaux, dans le noir, ça donne un poney la queue plaquée et qui écoute sa bipède pour une fois. Il y a aussi eu le sanglier qui a traversé l'allée juste derrière nous ainsi que le jour où monsieur était horrible jusqu'à échanger sa place avec Barbichette. Mais aussi et surtout ce jour où je ne sais plus comment, après un départ en fanfare je me suis retrouvée à côté du chemin, des branches plein les bras (j'avais fermé les yeux^^).

Des années après, le pont avec les rênes a été adopté et le petit gris a été promu en deuxième position. Ce n'était pas pour ses qualités de "bouchon" en cas de débordement, mais plutôt pour pouvoir être surveillé de près. Les problèmes étaient alors plus ou moins réglés même si Ulrich n'a jamais regardé où il marchait : trouver la prochaine branche à attraper était bien plus important (nous avons adopté la muserolle croisée mais comme je ne la serais pas c'était plus psychologique qu'autre chose). Le pauvre Flash en tête aura eu droit jusqu'à la fin aux machouillages de queue, façon shampoing à la bave.

En apothéose de nos sorties :

- cette balade du 15 août sous la pluie où Ulrich a fait le spectacle à mi-chemin, chez les amis qui nous accueillaient pour le petit déjeuner. 

- le trot deux par deux en tête avec Flash et Françoise,

- les fois où je pouvais lâcher le pont sur les rênes et où il était d'une légèreté incroyable.

- la montée aux branches basses lors de laquelle je pouvais me coucher sur son encolure sans crainte, là il se tenait et il s'amusait.

La dernière année j'étais la seule ou presque à continuer de le sortir (grand privilège) mais lui qui a toujours trébuché, il n'arrivait plus trop à se rattraper et je suis tombée à deux reprises, quand le terrain n'étaient pas au mieux. Ce sont les deux seules chutes que je compte avec lui en extérieur : alors soit il était plus sympa, soit j'ai un instinct de survie plus développer en voyant boue et graviers... En tout cas j'ai beaucoup appris et j'ai passé de merveilleux moments.

 16/07/2011